La onzième vague de l'Enquête Sociale Européenne, dirigée par Sciences Po en France et produite par Verian, a donné l'opportunité d'utiliser le CAWI/PAPI comme nouveaux modes de collecte pour cette enquête historiquement réalisée en face-face.
Les enjeux étaient multiples : estimer le taux de réponse potentiel pour un questionnaire de 1 heure en auto-complétion, et évaluer la qualité des données récoltées en vue d'opérer une transition complète vers l'auto-complétion.
Au niveau méthodologique, une expérimentation a pu être menée sur le protocole de contact :
- Avec le premier protocole (A), les individus étaient contactés seulement par courrier postal (lettre annonce et relances)
- Avec le second protocole (B), chaque courrier postal était doublé par un envoi de mail/SMS.
Pour tous, le protocole était le suivant : 4 000 individus échantillonnés aléatoirement étaient contactés, pour un taux de réponse minimum attendu de 25% (1000 répondants). Ces individus étaient invités à compléter le questionnaire en ligne par courrier postal contenant un chèque cadeau de 5€. Ils étaient ensuite relancés jusqu'à 3 reprises. Lors de la seconde relance, un questionnaire au format papier était inclus dans le courrier, offrant la possibilité de répondre au l'enquête par cet autre moyen si préféré. Enfin, un chèque cadeau supplémentaire de 10€ était promis aux répondants. Sur les 1000 répondants attendus, 200 questionnaires papiers étaient escomptés.
A l'issue de la collecte, les enseignements de cette expérimentation s'avèrent encourageants ; le principal étant une différence nette de +6 points de taux de réponse observée pour les individus du protocole B, le second étant un taux de réponse global dépassant les projections initiales, à la fois pour le CAWI et pour le PAPI.
D'autres effets découlant de cette expérimentation méthodologique invitent à considérer l'intérêt des envois de mails et SMS complémentaires :
- Une réactivité accrue et des retours plus rapides ;
- Un effet des relances plus marqué ;
- Un moindre recours au questionnaire papier et un nombre de relance moins important.
L'objectif de cette présentation est de revenir sur ces résultats et de montrer en quoi il peut être avantageux de généraliser le protocole B à l'ensemble des participants pour les vagues futures, ou à d'autres études cherchant à donner une place plus importante à l'auto-complétion.