Depuis juillet 2020, l'Eurobaromètre, grande enquête d'opinion menée plusieurs fois par an, en face à face, dans les pays membres de l'Union Européenne, a adapté ses modalités de réponses dans sa question sociodémographique sur le genre. Cette évolution, intègre désormais trois modalités :
- Homme
- Femme
- Aucune des deux catégories ci-dessus / non-binaire / ne se reconnaît pas dans les catégories ci-dessus
Cette évolution marque une avancée vers une meilleure prise en compte de la diversité des identités de genre. Face à cette tendance grandissante à la reformulation de la question sociodémographique de genre, plusieurs interrogations émergent :
- L'enjeu de la formulation : quelle(s) question(s) doit-on poser ?
- L'enjeu de l'administration : de quelle manière la question doit-elle être posée sur le terrain ?
- L'enjeu de l'analyse : que faire des résultats ?
Ensemble, nous discuterons de ces enjeux tout en présentant les résultats inédits tirées des données de 31 vagues de l'Eurobaromètre, collectée dans 27 pays (plus quelques autres pays avec 2 vagues par an). L'adoption de la troisième modalité « aucune de ces deux catégories ci-dessus / non-binaire / ne se reconnaît pas dans les catégories ci-dessus » dans l'Eurobaromètre a été suivie d'une augmentation du nombre de répondants se positionnant sur cette dernière dans tous les pays participants
Il s'agira de faire un état des différentes formulations possibles de la question ainsi que des modes de collecte des données associées à ce changement majeur à tous les niveaux : concepteurs d'enquêtes, prestataires de collecte, data analystes.
Ce dialogue permettra ainsi d'approfondir notre compréhension des défis méthodologiques et sociologiques récents liés à la question du genre dans les enquêtes.