Interroger des parents de jeunes enfants via la base des allocations familiales, l'enquête pilote EVANE
Anne-Laure Perrine  1@  , Axelle Quiviger  2@  , Linda Lasbeur  3@  , Maud Gorza  3@  , Saad Loutfi  4@  , Jean-Baptiste Richard  3@  
1 : Santé publique France
Ministère chargé de la Santé
12 rue du Val d'Osne 94415 Saint-Maurice Cedex -  France
2 : Santé publique France
Ministère chargé de la Santé
12 rue du Val d'Osne 94415 Saint-Maurice Cedex -  France
3 : Santé publique France
Ministère chargé de la Santé
12 rue du Val d'Osne 94415 Saint-Maurice Cedex -  France
4 : Caisse nationale des allocations familiales
Ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités
32 avenue de la sibelle 75014 PARIS -  France

Introduction

L'enquête Évane, enquête transversale représentative de la population générale de parents d'enfants de 0 à 2 ans vivant en France hexagonale, aura lieu fin 2024. Elle porte sur les déterminants du vécu et des pratiques parentales. Une enquête pilote a été menée de janvier à février 2024. L'objectif de cette communication est de présenter l'enquête pilote afin de rendre compte de la faisabilité d'interroger des parents de jeunes enfants, et notamment des pères, à partir de la base de données allocataires de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf).

Méthode 

La base de données allocataires de la Cnaf a été utilisée pour le tirage au sort des parents à interroger. Elle est constituée des foyers allocataires de prestations versées par la Cnaf, soit 95% des foyers avec jeune enfant en France. Chaque dossier allocataire contient des informations sur le responsable de dossier et sur son conjoint éventuel. Cependant, il ne précise pas si ce conjoint est également le parent de l'enfant, et il ne mentionne pas, le cas échéant, la présence d'un parent vivant hors foyer. Ainsi, un enjeu était de parvenir à joindre le deuxième parent. Nous avons testé dans le pilote deux protocoles différents. Dans le protocole 1, 750 foyers ont été tirés au sort. Le tirage au sort du parent à interroger était effectué au cours d'un entretien téléphonique avec le responsable de dossier, puis le parent sélectionné pouvait répondre soit par téléphone soit par internet. Dans le protocole 2, 500 foyers ont été tirés au sort, puis un tirage au sort a été effectué entre le responsable du dossier Cnaf et son conjoint éventuel déclaré dans la base. Le parent sélectionné était d'abord invité à participer par internet, puis également par téléphone après 15 jours.

Résultats

Le recoupement entre la présence d'un conjoint déclaré dans le questionnaire et présent dans la base était important : seuls 6 foyers monoparentaux selon la base de sondage ont déclaré vivre en couple dans le questionnaire, et aucun foyer biparental selon la base de sondage n'a déclaré ne pas vivre en couple. Tous les partenaires déclarés dans la base allocataires étaient également parents de l'enfant. Seul un cas de parent hors foyer éligible a été rapporté.

Les taux de réponse étaient de 27,4 % pour le protocole 1 et de 42,4 % pour le protocole 2. La majorité des réponses ont été faites par téléphone dans le protocole 1 (85,9%) et par internet dans le protocole 2 (78,8 %). Dans le protocole 1, 25% des pères ont participé et dans le protocole 2, 39%.

Conclusion

La base allocataires de la Cnaf est adaptée pour tirer au sort et interroger des pères et mères de jeunes enfants : les coordonnées sont disponibles et à jour, et le conjoint est presque toujours le parent de l'enfant sélectionné. La participation des pères, certes plus faible que celle des mères, reste acceptable. Le protocole 2 a été retenu pour l'enquête nationale, plus simple, moins coûteux et avec un meilleur taux de réponse.


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